Somalie : l'impossible tâche de recensement de la population par l'UNFPA



Lrecensement de la population et de l'habitat  avait pour objectif de dresser le tableau le plus exhaustif possible de la Somalie actuelle. Mais, comment avoir un résultat proche de la réalité dans un pays telle que la Somalie, où une bonne partie de la population est en constante mouvement à cause des déplacés de guerre, des réfugiés politiques à l'intérieur des frontières et dans les pays voisins de la Somalie. 

Ci-après le lien : http://www.hiiraan.com/PDF_files/2015/UNFPA_final_Somal_Population.pdf
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Le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF), le parti au pouvoir en Ethiopie, vient de remporté à une écrasante victoire les élections législatives


La coalition au pouvoir en Ethiopie a sans surprise remporté une écrasante victoire aux législatives de dimanche, selon des résultats partiels publiés mercredi: le Premier ministre Hailemariam Desalegn devrait donc être reconduit à la tête du deuxième pays le plus peuplé d'Afrique.

Pour bien comprendre la situation éthiopienne pré-electorale , je vous renvoie vers l'article suivant :
Briefng Note – False Hopes and Real Fears: The 2015 Ethiopian Elections by Jean-Nicolas Bach

Dans cette note d'analyses rédigée par Jean-Nicolas Bach pour le compte de l'Observatoire des Enjeux Politiques et Sécuritaires dans la Corne de l’Afrique qui dépend du Laboratoire LAM( Les Afriques dans le Monde) de Sciences-Po Bordeaux , était étudié la situation politico-électorale en prévision des élections éthiopiennes de Mai 2015.

PS : Jean-Nicolas Bach spécialiste de l'Ethiopie et de la Corne de l'Afrique, dirige l'Observatoire des Enjeux Politiques et Sécuritaires dans la Corne de l’Afrique à Science-Po Bordeaux.


Des élections sans suspense en Ethiopie

image: http://s1.lemde.fr/image/2015/05/25/768x0/4639944_7_9c12_une-femme-vote-le-24-mai-a-addis-abeba_ad2e803154788e38ce9589c14b1634cb.jpg
Une femme vote, le 24 mai à Addis Abeba.
Le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique organisait dimanche les cinquièmes élections générales depuis l’instauration du régime fédéral en 1995 et les premières depuis la mort de Mélès Zenawi, l’architecte du développement éthiopien. Les opposants ont dénoncé des irrégularités lors du scrutin, que la coalition au pouvoir réfute.
Des millions d’Éthiopiens se sont levés dès l’aurore dimanche 24 mai pour élire les députés de la chambre des représentants du peuple ainsi que les assemblées régionales. Depuis vingt-quatre ans, le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF) domine le paysage politique. En 2010, il avait raflé 99,6 % des sièges du parlement. Cette année encore, la coalition au pouvoir devrait remporter haut la main le scrutin.
« Je vote pour le développement de mon pays, donc je vote EPRDF », confie Bekene Tedene, 19 ans, en faisant la queue pour aller voter dans le quartier Bole d’Addis Abeba. À ses côtés, une trentaine d’athlètes de l’académie sportive Tirunesh Dibaba, vêtus de leurs vestes de jogging aux couleurs de l’étendard éthiopien, votent pour la première fois. Il y a quelques semaines, un représentant de la coalition au pouvoir est venu en personne dans leur école pour parler des élections. Mulualem Alemu, veuve de 60 ans, a également donné sa voix à l’EPRDF qui s’investit pour l’amélioration de sa vie quotidienne, pense-t-elle, même si ses six enfants, eux, ont quitté le pays pour vivre à l’étranger.

L’opposition, minée par des querelles internes

Pendant toute la campagne, les abeilles, le logo de la coalition au pouvoir, étaient omniprésentes face à une opposition presque invisible. Lors de grands meetings, l’EPRDF a rappelé les progrès accomplis depuis leur arrivée au pouvoir : une croissance économique à deux chiffres, de gigantesques projets de développement et des aides pour les agriculteurs qui représentent plus de 80 % de la population. L’opposition, elle, est minée par des querelles internes. Et pointe des méthodes d’intimidation à l’encontre des militants.
Addis Abeba a voté dans le calme sous le regard tendu des forces de sécurité qui étaient massivement déployées aux alentours des bureaux de vote.
Les partis d’opposition, eux, ont dénoncé de nombreuses irrégularités lors du scrutin, moins à Addis Abeba que dans les autres régions d’Ethiopie. « Nos observateurs ont été victimes de pressions par des membres de l’EPRDF », a déploré Wondwossen Teshome, le porte-parole du parti démocratique éthiopien (EDP), en fin de journée. Dans certaines régions du pays, des adhérents du plus jeune parti d’opposition, Semayawi, qui devaient observer les élections ne sont pas venus « par peur de représailles ».
C’est en tout cas ce qu’a affirmé son porte-parole Yonathan Tesfaye. D’autres auraient subi des violences et des intimidations avant le scrutin. De son côté, Beyene Petros, porte-parole de la coalition Medrek, le deuxième parti en nombre de candidats, soupçonne lui aussi des fraudes électorales. L’Union africaine était le seul observateur international présent en Ethiopie : 59 personnes étaient chargées de surveiller les 45 000 bureaux de vote du pays. Présente aux élections de 2010, l’Union européenne n’a pas été invitée pour contrôler ce scrutin.

« Une vaste mascarade »

« Nous ne sommes que des alibis, peste Beyene Petros. Le gouvernement se sert des élections et des opposants pour prouver à la communauté internationale que l’Ethiopie est une démocratie mais c’est une vaste mascarade. » Le porte-parole de l’EPRDF, Desta Tesfaw, a réfuté toutes les accusations d’une opposition qui n’a pas présenté de preuves pour le moment. « C’était un grand jour pour notre peuple, a-t-il affirmé. Le processus électoral a été pacifique et démocratique. »
Lors d’une interview accordée à Al Jazeera vendredi 22 mai, le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a affirmé que la démocratie ne se réduisait pas aux élections. Dans un rapport publié le même jour, Amnesty International a dénoncé les attaques à l’encontre des droits humains précédant le scrutin. « Le gouvernement a travaillé dur afin de verrouiller la situation politique : les opposants ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Mais pour améliorer son image auprès de la communauté internationale, il a tout intérêt à ouvrir quelques places au parlement », analyse Jean-Nicolas Bach, chercheur au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) à Sciences Po Bordeaux.
En fin de journée, dimanche, la Commission électorale nationale (NEBE) a annoncé un taux de participation de 85 % des 36,8 millions de personnes inscrites sur les listes électorales. Dans certaines universités, les élections ont été prolongées au lundi 25 mai à cause d’une pénurie de bulletins de vote. Les résultats préliminaires seront annoncés dans les prochains jours.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/05/25/des-elections-sans-suspense-en-ethiopie_4639945_3212.html#ECOXJmKx3ihKUP9w.99

RELATIONS TURCO-SOMALIENNES



« La Déclaration d'Istanbul sur le partenariat turco-africain: coopération et solidarité pour un avenir commun » et « Le cadre de coopération pour le partenariat turco-africain », qui ont été adoptés lors du premier Sommet de la coopération turco-africaine de 2008 a établi un mécanisme de suivi. 

En effet , la Turquie est devenue le quatrième donateur mondial en 2012 et où l'aide humanitaire a atteint 2 milliards de dollars. L'engagement de la Turquie en  Somalie est un exemple , ayant alloué 300 millions de dollars.  Ci-après un rapport édité par l'agence SAFERWORLD AND ISTANBUL POLICY CENTER  : Turkish aid agencies in Somalia



Soudan du Sud:De DSK aux ex-mercenaires de BlackWater, pourquoi misent-ils tous sur le Soudan du Sud ?

DSK SOUDAN-Il existe un point commun entre l’ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, et l’ex-fondateur de la sulfureuse société militaire privée BlackWater, Erik Prince : leur intérêt pour le pays le plus jeune du monde, le Soudan du Sud.
Le 14 mai dernier, un petit comité de financiers de haut vol inaugurait en grande pompe une nouvelle banque à Juba, la capitale du Soudan du Sud. Sous les applaudissements de quelques investisseurs étrangers et nationaux, Dominique Strauss-Kahn illustrait son retour aux affaires par un discours de bienvenue à la toute jeune National Credit Bank. « Ce n’est pas une banque venue de l’étranger, ce sera l’une de vos banques et c’est important pour votre pays », assurait alors l’ancien patron du FMI.
Invité comme « consultant financier indépendant », DSK a été mis en avant afin d’attirer le regard des Occidentaux. Il faut convaincre du potentiel économique du Soudan du Sud. Parmi les actionnaires de cette nouvelle banque, on trouve des natifs du pays, mais aussi des étrangers, parmi lesquels la société de gestion d’actifs Assya Asset Management (AAM), gros actionnaire minoritaire de cette nouvelle banque, dont on ne connaît pas le détail de la capitalisation.
Pour cette occasion, le principal actionnaire d’Anatevka, maison mère d’AAM basée au Luxembourg, décrypte les enjeux de cette présence à Juba. Thierry Leyne explique ainsi « l’occasion rêvée » qu’est la création d’un nouvel Etat. Dans le Soudan du Sud, né le 9 juillet 2011, tout est à faire : infrastructures, développement d’une économie locale, nationale, régionale, mais surtout d’un système bancaire et financier. « On en revient aux fondamentaux d’il y a cent ans », se félicite Thierry Leyne, enthousiaste.
« Ce sont des gens qui achètent des tickets de loterie », estime de son côté l’historien Gérard Prunier, spécialiste de la Corne de l’Afrique. « Ils viennent pour faire un coup et récupérer l’argent qui circule. » Pour lui, la situation sécuritaire au Soudan du Sud est si catastrophique que les investissements restent suicidaires. Il évalue les pertes du gouvernement en place à quelque sept milliards de dollars, détournés ou gaspillés.
Petites affaires entre bons amis
Si le groupe d’investissement luxembourgeois s’intéresse au Soudan du Sud, ce serait avant tout une histoire d’hommes. Voilà des années de cela, son fondateur a rencontré à Londres des expatriés sud-soudanais travaillant dans la finance, Abdelkarim Isai et Dawd Abate. Lorsque ceux-ci sont revenus dans leur pays pour participer à sa construction, ils se sont très naturellement tournés vers leur ancien ami pour obtenir de bons conseils.
Ces discussions ont amené les connaissances à devenir partenaires d’affaires, le cercle s’élargissant rapidement à DSK : un ancien patron du FMI, ce doit être rassurant pour les investisseurs. Le pays présente un fort potentiel de croissance économique qui attire déjà d’importants groupes asiatiques, notamment dans le secteur pétrolier.
La National Credit Bank espère capter des marchés auprès des investisseurs, mais aussi sur le territoire : « Il s’agit de convaincre à l’étranger. Mais nous voulons aussi inviter les Sud-Soudanais à venir déposer leurs salaires à la banque », admet Thierry Leyne.
Juba peut en effet miser sur d’importantes potentialités. Son économie, très exposée, repose pour l’instant sur le pétrole, dont le pays tire 98 % de ses recettes. Il espère pouvoir profiter des investissements dans les infrastructures menés par les exploitants de l’or noir pour développer d’autres activités.
Le Soudan du Sud est particulièrement riche en matières premières : du pétrole, certes, mais aussi des forêts, des minerais et des zones à fort potentiel hydroélectrique. L’agriculture à elle seule représente une ressource inestimable : 90 % du sol est cultivable, dont la moitié composée de terres de première qualité, presque inexploitées à l’heure actuelle.
Reconversion de mercenaires
Ce potentiel, nos financiers européens ne sont pas les seuls à l’avoir remarqué. Une autre personnalité cultive depuis de nombreuses années des relations ambigües avec le Soudan : Erik Prince. Le fondateur de la société militaire privée Blackwater, controversée pour ses méthodes musclées, notamment en Irak, s’est reconverti dans le conseil après avoir revendu sa compagnie. Basé depuis 2010 à Abu Dhabi, il lance une nouvelle entreprise, Frontier Ressource Group, pour faire commerce de ses bonnes idées sur la gestion du risque dans certains pays : Somalie, République démocratique du Congo et Soudan du Sud.
Gardant ses bonnes habitudes, cet ancien Navy Seal (une unité de commandos d’élite de l’armée américaine) puise chez d’anciens marines le gros de sa troupe. Il s’entoure d’un spécialiste des matières premières, Gregg Smith, passé par la 2nd Marine Divison, et le géant de l’audit financier Deloitte. Il récupère aussi Paul Habenicht, un ancien chef d’unité sniper en Afghanistan et en Irak. Enfin, il débauche chez la société militaire privée Saladin un jeune prodige sorti de la prestigieuse université de Georgetown (US), Rachel Braun, spécialiste du lobbying pétrolier et du Sud-Soudan.
Miser sur le pétrole pour planter du maïs
Ce commando de choc du consulting semble idéal pour conseiller un investisseur sur un marché risqué comme le Soudan du Sud. Client de choix pour Frontier Ressource Group : Pékin. La Chine, mais aussi la Malaisie et l’Inde, est en première ligne des investissements au Soudan du Sud. Leurs compagnies pétrolières nationales (CNPC, Sinopec, Petronas et ONGC) s’attèlent à l’extraction quotidienne de 200 à 350 000 barils – lorsque les relations avec Khartoum le permettent – qui assurent la survie de Juba. Des investisseurs qui sécurisent leurs ressources énergétiques, mais aussi alimentaires : tous trois figurent parmi les principaux locataires et acheteurs de terres arables en Afrique.
Les compagnies asiatiques ont une approche du risque différente des sociétés occidentales. Malgré la situation explosive du Soudan du Sud, elles n’hésitent pas à investir ce marché à fort potentiel. Car si Juba ne fait pas office de grande puissance pétrolière mondiale, elle pourrait s’imposer comme un exportateur conséquent sur le long terme. L’insécurité du pays a en effet limité son exploration géologique : certains s’attendent à découvrir d’importantes ressources pétrolières non encore dévoilées.
Francis Perrin, consultant sur l’énergie et les matières premières, remarque que les investissements dans le secteur pétrolier peuvent avoir des retombées positives pour le pays. « La question des infrastructures est importante : il faut des routes et des aéroports pour acheminer du personnel, du matériel », explique-t-il. C’est d’ailleurs ce qui pourrait expliquer l’intérêt d’Occidentaux pour une banque sud-soudanaise : « Il n’y a pas d’économie qui fonctionne sans un système bancaire et financier qui fonctionne. »
Dans cette course au pétrole, les Occidentaux ont pourtant déserté le territoire soudanais dans les années quatre-vingt. Trop risqué, trop instable. Ou presque : Total reste à la tête d’un consortium qui est détenteur des autorisations pour explorer un bloc de 120 000 km². Si le niveau d’insécurité diminuait, le pétrolier français pourrait de nouveau envisager d’investir au Soudan du Sud. Reste à savoir si l’enthousiasme de Dominique Strauss-Kahn sera contagieux.
Par RFI

Unesco : Farah Rachad candidat de l’Afrique (UA) et du monde musulman (OCI)

 Par Philippe Tourel 

 
Les 57 pays membres de l’Organisation de la coopération islamique ont rejoint les 54 membres de l’Union africaine pour soutenir, à l’unanimité, la candidature de l’Ambassadeur de Djibouti en France au poste de Directeur général de l’Unesco.



Le premier candidat à se déclarer pour le poste de Directeur général de l’Unesco, le diplomate et intellectuel djiboutien Rachad Farah, actuellement occupé par la Bulgare Irina Gueorguieva Bokova, dont le mandat se termine cette année, peut s’estimer heureux. Il vient de remporter deux victoires de taille. La première avec le soutien de l’Union africaine, la deuxième avec celui de la Conférence de la coopération islamique, soit plus que la moitié des pays membres de l’Unesco.

En effet, le XXe Sommet de l'Union Africaine, réuni à Addis-Abeba (Ethiopie) du 21 au 28 janvier 2013, a soutenu à l'unanimité la candidature de M. Farah Rachad, ambassadeur de Djibouti en France, au poste de Directeur Général de l'UNESCO dont l'élection aura lieu en octobre 2013. La candidature de M. Farah Rachad a été proposée par l'Ouganda au nom de l'IGAD lors de la XXIIe session du Conseil exécutif de l’Unesco. Le Sommet a appelé à une mobilisation de l'ensemble des pays du Continent pour appuyer et renforcer la campagne de M. Farah Rachad. Cette mobilisation doit s'inscrire dans la détermination des Etats Africains à accéder à la tête des institutions internationales et être en phase avec le slogan du Sommet -Panafricanisme et Renaissance du Continent.
Ce soutien «  fort, massif et unanime » à un candidat africain pour diriger cette organisation onusienne chargée de l'Education, la Culture et la Science répond précisément au programme d’action de M. Rachad qui avait mis le combat contre, la pauvreté et pour la paix à la tête de ses priorités. 

Ce soutien des États Membres de l'UA intervient après celui apporté par l'Organisation de la Conférence Islamique suite à la 39e session de conseil des ministres des Affaires étrangères de l'OCI qui avait eu lieu en novembre 2012 à Djibouti. 

Si la Russie a déjà opté pour le renouvellement du mandat de l’actuelle directrice, force est de constater que les pays européens ne se sont pas encore prononcés ni le groupe arabe (dont le soutien est cependant presque acquis) ou celui de l’Amérique latine et de l’Asie.

M. Rachad Farah, intellectuel et diplomate de carrière est francophone, ce qui est un atout majeur pour l’obtention de ce poste. Il a été diplomate de 1977 à 1989 dans plusieurs pays asiatiques, notamment au Japon, en Inde et en Chine ainsi que dans tous les pays de l'ASEAN de 1989 à 2004. Le diplomate djiboutien a été également élu vice-président du groupe Africain au Conseil exécutif de l'UNESCO. M. Rachad Farah a contribué activement à la création, avec le concours de l'UNESCO, du premier Think Tank en Afrique de l'Est qui aura son siège à Djibouti.