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Un rapport de la Banque mondiale accuse le gouvernement somalien de corruption
Des membres du gouvernement de transition d'Abdiweli Mohamed Ali sont soupçonnés de corruption (ici, à droite, en compagnie du président Sheikh Sharif Ahmed à Londres en février 2012).
Reuters/Matt Dunham
Par RFI
A Istanbul en Turquie, une conférence de deux jours sur la Somalie qui réunit des représentants de 54 pays, s’achève ce vendredi 1er juin. Alors que le mandat du gouvernement de transition somalien prendra fin en août, un rapport de la Banque mondiale publié jeudi confirme des détournements d’argent et de la corruption à grande échelle de la part des leaders du gouvernement en place, que plusieurs organismes avaient déjà mis en évidence.
Le rapport couvre la période 2009-2010 et conclut à une opacité totale dans le fonctionement des finances du gouvernement. Non seulement des documents manquent pour connaître les revenus et dépenses réels, mais les institutions ont fait preuve de réticence à collaborer. En 2009, par exemple, les revenus annoncés par le gouvernement étaient de 11 millions de dollars. Selon le rapport de la Banque mondiale - qui précise ne donner que des estimations - ils ont en réalité atteint 94 millions de dollars.
La principale source de revenus est issue de donations de la part des pays arabes à certains responsables du gouvernement, qui s’effectuent souvent de la main à la main . En 2009, le rapport estime que ces donations de pays étrangers ont atteint 59 millions de dollars alors que le gouvernement a déclaré n’en avoir recu que 3 millions. Les conclusions de ce rapport effectué par Katuni, une organisation de consultance, confirment la corruption endémique d’un gouvernement de transition soutenu à bout de bras par la communauté internationale.
En juillet prochain, le rapport du groupe d’experts sur l’ONU va également pointer du doigt certaines malversations et un système de cartels. Il devrait porter un coup à la carrière politique de certains dirigeants actuels.
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