Six
opposantes politiques ougandaises ont été brièvement détenues lundi à
Kampala, après avoir manifesté en soutien-gorge pour protester contre
l'agression sexuelle par la police d'une collègue.
Une douzaine de
femmes ont manifesté en direction du principal poste de police de la
capitale, pour exprimer leur colère contre le traitement policier
réservé la semaine dernière à une importante responsable de l'opposition
qu'un agent de police avait tenté d'attraper par les seins pour
l'arrêter.
"Comment est-ce que vous vous sentiriez si on vous
pressait les couilles?" interrogeaient notamment, sur des pancartes, les
manifestantes, dont certaines avaient retiré leur chemise en signe de
protestation.
"Nous avons voulu montrer que nous ne tolèrerions
pas ce comportement", a expliqué à l'AFP l'organisatrice de la
manifestation, Barbara Allimadi.
"Nous voulions demander à la
police si elle est là pour faire son travail ou pour pincer les seins",
a-t-elle ajouté, précisant que les six personnes arrêtées avaient été
depuis libérées.
Vendredi, la télévision ougandaise avait diffusé
des images montrant la police saisir par un sein l'une des responsables
du Forum pour le changement démocratique, Ingrid Turinawe, pour la faire
sortir de sa voiture et l'arrêter, lors d'une tentative de
manifestation de l'opposition.
Le chef du Forum pour le changement
démocratique, Kizza Besigye, avait pris il y a un an la tête de
manifestations d'opposition contre la vie chère.
Il a depuis été lui-même régulièrement arrêté puis libéré au cours de manifestations.