Le coût de la piraterie maritime

Reportage/ Web documentaire proposé par le Nouvel Observateur

La piraterie somalienne qui s'étend désormais jusqu'aux côtes indiennes, se révèle de plus en plus onéreuse et pour de plus en plus d’opérateurs. Il y a d’abord les surprimes d'assurance.
Afin d’anticiper leur contribution au paiement des rançons demandées par les pirates pour libérer les bateaux et les hommes à bord, les compagnies d’assurance ont augmenté en conséquence le prix de leurs prestations.
L'immobilisation des navires le temps de leur capture est un coût supplémentaire pour l'armateur qui est également pris en compte dans les surprimes d'assurance. Elles sont ainsi évaluées à au moins 460 millions de dollars chaque année selon les estimations d’Oceans beyond piracy, une fondation privée américaine.


Le business des assurances ?
Ces surprimes constituent pour certains une poule aux oeufs d'or. "Les assureurs collectent des primes croissantes sur tous les armateurs transitant dans le Golfe d’Aden alors que le paiement d'une rançon reste occasionnelle", analyse John Dalby, ancien consultant au marché d’assurance londonien, Lloyd’s, aujourd'hui à la tête d'une société privée fournissant des services de sécurité aux armateurs, Marine Risk.
"Les compagnies réalisent des bénéfices considérables (...) Il n’est donc pas dans leur intérêt de voir la piraterie reculer" concluait même une étude de l’Institut allemand pour la recherche économique dans une étudee publiée en 2010 et consacrée à la police d’assurance "Kidnap and ransom".
"Les primes sont calculées en fonction des risques, se défend Gilles Mareuse, directeur général délégué d’Allianz Transport, et rare responsable à accepté de s’exprimer sur le sujet. Nous ne faisons évidemment pas de business plan sur la piraterie."

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La construction des identités au Soudan

Bilad as Sudan (Pays des Noirs) a été, dans les écrits des anciens géographes arabo-musulmans, le très vague terme, le plus utilisé pour désigner les divers pays allant des côtes atlantiques du Sénégal à la Mer Rouge et, au-delà, vers les terres inconnues du Sud profond. Issu de cette toponymie, le « Soudan » actuel est une création anglaise.

Malgré le statut juridique complexe de ce territoire à l’époque coloniale –« condominium anglo-égyptien », ce sont en effet les Anglais qui ont façonné durablement ses identités. Une politique subtile qui a progressivement divisé les habitants en soi-disant « races » différentes, hiérarchisées, qui seraient en outre hostiles les unes aux autres et, en définitive, incapables de vivre ensemble.

Une émission spéciale est prévue sur RFI le 16 juillet 2011 , avec la participation d'Elena Vezzadini, historienne, spécialiste du Soudan.

Situation humanitaire des réfugiés somaliens au Kenya :

Le complexe de réfugiés de Dadaab , au nord-est du Kenya est le plus grand au monde. Il abrite actuellement près de 320 000 personnes, la plupart fuyant le conflit en Somalie, un des pires qui soit. Le camp est surpeuplé. Cependant, le gouvernement kenyan a empêché son agrandissement.

Oxfam Grande Bretagne
Communications Officer, Oxfam Kenya Program

Plus de 2 000 réfugiés affluent chaque semaine. Et cela s’est aggravé avec la sécheresse que connaît la région. Maalim, sa femme et ses quatre enfants sont de ceux-là, partis à la recherche d’un nouveau départ. Ils ont marché et fait du stop pendant 18 jours sur 500 kilomètres avant d’atteindre Dadaab.

Maalim et sa famille, au camp de réfugiés de Dadaab, Kenya. Photo : Oxfam

"Quand nous avons décidé de fuir au Kenya, nous espérions trouver la paix et du secours mais nous n’avons trouvé que de la souffrance, dit-il. Au moins, en Somalie j’avais ma propre maison. Ici, je dois me débrouiller pour construire un abri de fortune."

Avec tant de monde, Dadaab est sur le point d’exploser. Le lieu est divisé en trois camps : IFO, Dagahaley et Hagadera. Tous sont bondés et beaucoup de personnes y vivent dans des conditions épouvantables.

Une parcelle de 12 mètres sur 15 qui abrite normalement une famille somalienne de cinq personnes, accueille ici plus de 15 personnes. Les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes ne disposent pas de leurs propres abris et ont de grandes difficultés à accéder aux toilettes et à de l’eau potable. Les épidémies sont une menace constante.

"Comme les toilettes sont éloignées, certaines personnes vont faire leurs besoins dans les buissons, déclare Maalim. Nous craignons que, lorsqu’il pleuvra, le choléra ne se répande."

Depuis 2008, il n’y a pas eu d’allocation de parcelles aux nouveaux et nouvelles arrivant-e-s à cause du manque de place. Et depuis août 2010, ces dernièr-e-s sont obligé-e-s de s’installer à l’extérieur des camps. Plus de 24 000 personnes ont ainsi trouvé refuge sur un terrain qui appartient à la communauté locale, ce qui a entraîné une forte opposition.

Camp de réfugiés de Dadaab, Kenya. Photo : Linda Ogwell/Oxfam

"Pendant plus de vingt ans, nous avons accueilli les réfugiés dans notre communauté et cela nous en a coûté, déclare Hassan Khalif Mire, un responsable local. Ces gens ont détérioré notre environnement, aggravant notre pauvreté, et pire encore, ils se sont installés sur nos terres de façon illégale."

D’autres arguent que l’économie locale a considérablement bénéficié du camp et des réfugiés. Mais l’afflux de personnes est indubitablement une source de tensions et a augmenté la pression sur les ressources.

Cependant, les réfugiés n’ont pas d’autre choix que de s’installer sur les terres de la communauté locale. Des travaux d’agrandissement du camp, dans une zone connue sous le nom d’IFO II, ont commencé afin de pallier le surpeuplement et d’accueillir les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes. Mais le gouvernement kenyan a stoppé les opérations et refusé d’autoriser l’ouverture du camp, pour de multiples motifs dont les objections de la communauté locale et les menaces sur la sécurité nationale.

Alors que les discussions s’éternisent, des réfugiés comme Maalim continuent de vivre dans des conditions épouvantables et inacceptables, dans l’espoir de bonnes nouvelles de la part du gouvernement.

"Aujourd’hui, ma vie est en suspens : je n’ai qu’à attendre de voir ce qui se passera. C’est une situation sans espoir mais que faire ?"

Ethiopie : Une Eglise qui remonte à l'époque des apôtres

L’histoire de l’Eglise d’Ethiopie remonte à l’apôtre Philippe qui baptisa un Ethiopien, comme le relatent les Actes des Apôtres.


L’Eglise en Ethiopie remonte à l’époque des apôtres, quand Philippe baptisa un eunuque d'Ethiopie. Ce fait est cité au chapitre 8 de l’Acte des apôtres. Le christianisme est devenu officiellement la religion d’Etat au IVe siècle. Le premier évêque, saint Frumence, a été ordonné par saint Athanase d’Alexandrie. Avec ce premier évêque, qui était syrien, l’Ethiopie est devenue officiellement un pays chrétien et le second, après l’Arménie, à avoir déclaré le christianisme comme religion d’Etat.

Les chrétiens constituent encore la majorité en Ethiopie. L’Eglise orthodoxe représente 44%, les protestants environ 18%, les catholiques 1%, et donc 62% de la population est chrétienne. L’Ethiopie est toujours restée un pays chrétien, grâce à la « Divine Providence, comme nous disons en guèze ou ge’ez ». Si l’on considère les autres pays anciennement chrétiens - de l’Egypte au Maroc – tout le nord de l’Afrique d’où proviennent de grands saints comme saint Augustin, saint Tertullien et saint Cyprien – ils n’ont plus de majorités chrétiennes. L’Ethiopie reste un pays à majorité chrétienne grâce à la protection de Dieu et de la Vierge, comme on dit dans le pays.

Il est vraiment surprenant de voir comment le christianisme a été inculturé au point que culture et religion sont devenues indissociables. Les gens vivent leur religion. C’est dans leur sang, dans leur histoire. C’est dans la terre d’Ethiopie, car les moines qui sont arrivés au IXe siècle ont construit de nombreux monastères et effectué de nombreuses traductions d’écrits spirituels et des Ecritures dans la langue des Ethiopiens. Les gens ont ainsi été à même de comprendre le christianisme dès les premiers temps dans leur propre langue.



Ethiopie : Aksoum et Lalibela, cœur de l'Abyssinie on .



C’est intéressant aussi parce que l’islam, aux tous débuts, avait cherché refuge en Ethiopie à cause des persécutions, et l’Ethiopie est le seul pays à avoir accueilli les disciples de Mahomet…

Lorsque le prophète Mahomet a été persécuté à La Mecque et qu’il ne savait pas trop où envoyer ses disciples pour qu’ils soient sauvés, le premier pays auquel il a pensé a été l’Ethiopie. Il leur a dit : « Allez en Ethiopie, il y a là un empereur chrétien, il vous accueillera et vous gardera jusqu’à ce que les choses s’améliorent ». Ils sont venus en Ethiopie et ils ont été bien reçus. Grâce à cet accueil, il est écrit dans le Hadith : « Ne touchez pas aux Ethiopiens. Ne touchez pas au pays des éléphants. Ils ont été bons pour nous ». C’est ainsi que, ici en Ethiopie, traditionnellement et historiquement, il existe une coexistence pacifique entre musulmans et chrétiens.


Par Mgr Berhaneyesus Souraphie ,l’archevêque d’Addis Abeba et président de la Conférence épiscopale d’Ethiopie et d’Eryhtrée no

FMI : rebond de croissance en Ethiopie et à Djibouti

L'article IV des statuts du FMI dispose que chaque pays membre est dans l'obligation de se soumettre à une consultation annuelle afin de discuter de l'évolution de sa politique économique. C'est au titre de ces consultations périodiques qu'une mission s'est rendue fin mai à Djibouti et en Ethiopie.

  • ÉTHIOPIE

En l'occurrence pour l'Éthiopie , la forte croissance s'est poursuivie en 2010/11 pour atteindre 7,5 %, selon la mission du FMI qui a effectué une visite du 18 au 30 mai dernier à Addis-Abeba.

Le principal défi macroéconomique en Ethiopie réside dans le taux élevé d'inflation qui a atteint 30 % en avril dernier. "Bien que cela reflète en partie la hausse des prix internationaux des matières premières, la croissance excessive monétaire a été la cause principale de cette poussée inflationniste", souligne le FMI.

Par conséquent, le FMI prévoit une croissance économique "plus faible" en 2011/12, à environ 6 %, en raison d'"une inflation élevée, des restrictions sur les prêts bancaires privés, et d'un environnement économique plus difficile". Information publié sur atlasinfo.fr

  • DJIBOUTI


Selon les conclusions de la mission du FMI, le PIB réel devrait augmenter pour atteindre un taux de croissance d’environ 4.8% en 2011, essentiellement grâce à la normalisation des activités portuaires et à la reprise des investissements directs étrangers.

Le défi à court terme reste le maintien de la stabilité des prix et de la discipline budgétaire. Le budget 2011 prévoit un solde prés de l’équilibre, grâce à un renforcement des recettes fiscales ainsi qu’un contrôle des dépenses.

Le problème le plus important pour Djibouti reste la création d’emploi : la mission a discuté avec les membres du nouveau gouvernement et de l’administration les récentes initiatives lancées pour favoriser la création d’entreprises et l’insertion des jeunes, en particulier les diplômés, dans le secteur privé.