Le Somaliland n’est pas reconnu par la communauté internationale mais par les compagnies pétrolières



La République du Somaliland n’existe pas. Et pourtant, elle a une population, un gouvernement, un port, des banques, des écoles, une monnaie, une police, une armée et tout ce qui constitue une vraie nation.


Cette région nord-ouest de la Somalie a fait sécession en 1991 et s’est organisée en Etat avec un système original qui conjugue les règles claniques et la démocratie.

 Ce système a fait de ce petit pays illégal un îlot de stabilité de développement au cœur d’une Corne d’Afrique pourtant instable et misérable. 


C’est ici que trois sociétés pétrolières ont entrepris des activités d’exploration. Genel Energy et Ophir Energy, cotées à Londres, et Jacka Resources, cotée à Sidney, ont décidé de tenter leur chance et de faire confiance en Hussein Abdi Dualeh, « ministre » du Pétrole du Somaliland.

 Avec un partenaire local, ces trois compagnies se partagent 7 des 24 blocs que le pays a délimités. 

 « Nous avons le contrôle total du territoire depuis 21 ans. Nous avons la stabilité et l'accès au port. Nous avons ce que tout investisseur aimerait avoir » affirme Hussein Abdi Dualeh . 

Ophir et Genel ne sont pas des explorateurs conventionnels. Le premier a signé des blocs avec le Sahara Occidental, au grand dam du Maroc, et le second est actif au Kurdistan irakien. 

Quant à Jacka, il fut le premier à croire en sa bonne étoile en explorant en Ouganda et en découvrant les gigantesques réserves du Lac Albert. 

Ces aventuriers se sentiront sans doute de moins en moins seuls. Coca Cola vient d’y investir 17 millions de dollars dans une usine et Bolloré envisage un investissement de 500 millions de dollars dans la mise à niveau du port du Berbera. 

Article de l'agence Ecofin



IHEDN :Conférence " Soudan – Corne de l’Afrique" le lundi 22 octobre 2012

8h45 : Accueil.
9h : Ouverture par Georges-Henri Soutou, membre de l’Académie des sciences morales et politiques, professeur émérite à l’Université Paris-Sorbonne, président de l’Association des Internationalistes.


PANEL 1 : LE SOUDAN

Présidé par Pierre Michel Eisemann, professeur à l’Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris I), vice-président de l’association des internationalistes
9 h 15 : Roland Marchal (économie)
Chargé de recherche CNRS, enseignant à l’IEP de Paris et à Columbia University : « La partition du Soudan dans le contexte régional ».
9 h 35 : Gérard Prunier (histoire)
Chargé de recherche au CNRS, ancien Directeur du Centre français d’études éthiopiennes à Addis-Abeba : « Y a-t-il deux Soudan ou trois ? ».
9 h 55 : Géraldine Giraudeau (droit)
Maître de conférences à l’Université d’Orléans : « La sentence Abyei du 22 juillet 2009 (Gouvernement du Soudan / Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan) ».
10 h 15 : Marc Lavergne (géographie)
Directeur de recherche au CNRS, ancien directeur du Centre d’Etudes et de Documentation Juridiques, Economiques et Sociales (CEDEJ) Egypte-Soudan : « La partition du Soudan : une page de tournée ou un incident de parcours ? ».
10 h 35 : Débat.

*10 h 55 : pause café*

PANEL 2 : LA CORNE DE L’AFRIQUE
ETHIOPIE-ERYTHREE, SOMALIE

Présidé par Michel Foucher, Directeur de la formation, des études et de la recherche de l’IHEDN, vice-président de l’Association des internationalistes
11 h 10 : Alain Gascon (géographie)
Professeur émérite, Institut français de géopolitique, Université Paris 8,
Ancien chargé de cours à l’INALCO : « Erythrée-Ethiopie : la permanence des frontières coloniales en dépit d’une histoire et d’une culture communes ».
11 h 30 : Sonia le Gouriellec (science politique)
Doctorante en Science Politique à l’Université Paris Descartes-Sorbonne-Paris-cité : « Trajectoires sécessionnistes dans la Corne de l’Afrique : l’Erythrée et le Somaliland ».
11 h 50 : Jean-Nicolas Bach (science politique)
Docteur en Science politique, Membre associé au Centre de recherche « Les Afriques dans le Monde », ATER à l’Institut d’études politiques de Bordeaux : « Ethiopie et Corne de l’Afrique : influences mutuelles ».
12 h 10 : Abdulqawi Yusuf (droit)
Juge à la Cour internationale de Justice : « Corne de l’Afrique : fragmentation ou intégration ? »
12 h 30 : Débat.
12 h 45 : Conclusion générale de Serge Sur, professeur à l’Université Panthéon-Assas (Paris II), secrétaire général de l’Association des Internationalistes.