Le Somaliland n’est pas reconnu par la communauté internationale mais par les compagnies pétrolières



La République du Somaliland n’existe pas. Et pourtant, elle a une population, un gouvernement, un port, des banques, des écoles, une monnaie, une police, une armée et tout ce qui constitue une vraie nation.


Cette région nord-ouest de la Somalie a fait sécession en 1991 et s’est organisée en Etat avec un système original qui conjugue les règles claniques et la démocratie.

 Ce système a fait de ce petit pays illégal un îlot de stabilité de développement au cœur d’une Corne d’Afrique pourtant instable et misérable. 


C’est ici que trois sociétés pétrolières ont entrepris des activités d’exploration. Genel Energy et Ophir Energy, cotées à Londres, et Jacka Resources, cotée à Sidney, ont décidé de tenter leur chance et de faire confiance en Hussein Abdi Dualeh, « ministre » du Pétrole du Somaliland.

 Avec un partenaire local, ces trois compagnies se partagent 7 des 24 blocs que le pays a délimités. 

 « Nous avons le contrôle total du territoire depuis 21 ans. Nous avons la stabilité et l'accès au port. Nous avons ce que tout investisseur aimerait avoir » affirme Hussein Abdi Dualeh . 

Ophir et Genel ne sont pas des explorateurs conventionnels. Le premier a signé des blocs avec le Sahara Occidental, au grand dam du Maroc, et le second est actif au Kurdistan irakien. 

Quant à Jacka, il fut le premier à croire en sa bonne étoile en explorant en Ouganda et en découvrant les gigantesques réserves du Lac Albert. 

Ces aventuriers se sentiront sans doute de moins en moins seuls. Coca Cola vient d’y investir 17 millions de dollars dans une usine et Bolloré envisage un investissement de 500 millions de dollars dans la mise à niveau du port du Berbera. 

Article de l'agence Ecofin



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