ONU: La Somalie évoque les défis qui l’attendent

C’est sans doute le dernier discours d’Abdiweli Mohamed Ali devant les Nations Unies en tant que Premier Ministre de la Somalie.

Lors de son allocution, jeudi, il a annoncé que le nouveau président somalien  Hassan Sheikh Mohamud, élu le 10 septembre dernier, nommerait son Premier Ministre et son gouvernement dans les semaines à venir. L’occasion de rappeler les évolutions décisives qui ont eu lieu ces derniers mois en Somalie. Mais aussi de souligner les défis qui restent à relever.

Abdiweli Mohamed Ali, Premier Ministre somalien :«  Le défi le plus urgent est de restaurer la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire somalien. Nos forces, avec l’aide de nos alliés de l’Union Africaine, font de réels progrès sur ce point. Mais on ne pourrait pas obtenir la paix par la seule voie des armes. Nous devons mettre en œuvre des politiques d’inclusion et un gouvernement représentatif, crédible et capable : un gouvernement du peuple pour le peuple  ».
Abdiweli Mohamed Ali a affirmé que cette politique d’inclusion que mènera le futur gouvernement serait ouverte aux Shebabs qui baisseraient les armes.
Abdiweli Mohamed Ali, Premier Ministre somalien :« Les Shebab forment un mouvement complexe et hétérogène : la plupart de ses membres sont des citoyens ordinaires, qui ont rejoint les shebabs par peur ou volonté d’opposition. A ceux-là, nous devons prouver qu’il y a une meilleure voie. Ceux-là, nous continueront de leur dire « Frères et sœurs, baissez vos armes et discutons ».
Depuis plusieurs mois, les islamistes Shebab perdent du terrain face aux forces de l’Amisom, les troupes de la Mission de l’Union africaine en Somalie. Ils restent néanmoins une menace pour la stabilité du pays, d’autant qu’ils s’allient à d’autres groupes islamistes de la région.
Abdiweli Mohamed Ali, Premier Ministre somalien : «  A cette poignée d’extrémistes idéologiques qui se trouvent dans les rangs des Shebabs et qui ne se consacrent qu’à l’usage de la terreur et au meurtre d’innocents pour atteindre leur but, nous disons : il n’y a pas de place dans la société somalienne, ni à l’étranger, pour vous et vos croyances violentes. Nous vous combattrons jusqu’à ce que la Somalie soit de nouveau une nation fondée sur la paix, la tolérance, et la gouvernance, qui constituent le véritable esprit de la grande religion qu’est l’islam  ».  
Le 1er août 2012, une nouvelle Constitution somalienne a été adoptée, avant la mise en place d’un parlement le 20 août. Des avancées significatives, dont  Abdiweli Mohamed Ali s’est félicité.

Par Jihane Boudraa , journaliste AlQarraTv

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