La démocratie est l'antidote absolu contre la famine

Le Prix Nobel d'économie en 1998 Amartya Sen a démontré, en s'appuyant sur l'étude de la famine au Bengale de 1942-1944, que les famines modernes ne sont pas dues au manque de nourriture, mais plutôt aux inégalités provoquées par des mécanismes déficients de distribution de la nourriture.


Ainsi, le prix des céréales a augmenté de 240 % en un an dans la ville de Baidoa, en Somalie, et celui du maïs de 117 % dans certaines régions d'Ethiopie. Cet emballement des prix, caractéristique des famines, affecte beaucoup plus durement les pauvres que les riches et tue, au final, plus d'enfants que d'adultes.

Avec la meilleure compréhension que l'on a du phénomène des famines, tant sur le plan économique que médical, il n'est pas imaginable de ne pas sécourir les populations concernées.

Cependant, le Somaliland lui est épargné par la famine jusqu'à ce jour parce qu'il a pu mettre en place une bonne gouvernance, une lutte efficace contre l'inflation et la corruption et enfin une certaine transparence sécuritaire. D'ailleurs, l'état somalilandais a demontré  depuis ses 20 ans d'existence , d'énormes et impressionantes qualités  democratiques dans tout son appareil étatique.
De ce fait donc, cette famine en Somalie n'a rien d'inéluctable au regard des infrastructures d'aide humanitaire d'urgence et de la capacité de pression politique dont les pays riches et émergents disposent dans le court terme. Dans le long terme, Amartya Sen démontre qu'il faut soutenir la démocratie qui,  est l'antidote absolu contre la famine.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire