Chronologie de la Somalie de 1887 à 2011

1887: création du Somaliland, protectorat britannique, dans cette région disputée depuis le XIXe siècle entre l'Egypte, la Grande-Bretagne et l'Italie. 
1905: naissance de la Somalie italienne. 
1936: avec l'Ethiopie et l'Erythrée, la Somalie est intégrée dans l'Afrique orientale italienne de Mussolini. 
1940: la Grande-Bretagne évacue le Somaliland... 
1941: ... puis le réoccupe, ainsi que la Somalie italienne et l'Ogaden (Ethiopie). Elle administrera cet ensemble pendant 9 ans. 
1948: la Grande-Bretagne cède l'Ogaden à l'Ethiopie. 
1950: l'ONU place le pays sous tutelle italienne. 
1960: proclamation de l'indépendance. 
1969: le général Syad Barre s'empare du pouvoir. 
1975: la Somalie se range dans le camp soviétique en échange d'une aide militaire. 
1977-78: la "guerre de l'Ogaden" contre l'Ethiopie, soutenue par l'URSS, se solde par un échec pour la Somalie. Celle-ci rompt avec Moscou. 
1990: la capitale se soulève contre le dictateur Syad Barre. 
Janvier 1991: le général Syad Barre est renversé par les rebelles du Congrès de la Somalie unifiée. Ali Mahdi Mohamed devient chef de l'Etat. 
Mai 1991: le Mouvement national somalien proclame l'indépendance du Somaliland (ancienne Somalie britannique). 
Novembre 1991: Ali Mahdi Mohamed est renversé par son allié, le général Mohamed Farah Aïdid 
1991-1992: les affrontements entre clans et une sécheresse catastrophique provoquent une sévère famine. 
Décembre 1992: George Bush (père) lance l'opération militaro-humanitaire "Restore Hope", placée sous l'égide de l'ONU. Elle comptera jusqu'à 38 000 hommes dont 28 000 Américains. 
Mai 1993: les Nations unies prennent le relais (Onusom II). 
Juin 1993: Une embuscade fait 24 morts parmi les Casques bleus. L'ONU lance une offensive contre le général Aïdid. 
Octobre 1993: 18 soldats américains sont tués. Le président Bill Clinton annonce le retrait progressif des troupes américaines. 
Mars 1994: départ des derniers soldats américains.  
1995: fin du retrait des 8 000 derniers Casques bleus. Le pays est divisé en plusieurs régions contrôlées par des factions militaires qui se combattent les unes les autres. 
1996: Hussein Mohamed Aïdid succède à son père à la mort de ce dernier. 
1998: le Puntland (nord-est du pays) s'autoproclame région autonome. 
2000: la conférence d'Arta, sous l'égide de l'ONU, est aussi dénuée de résultat que les douze accords de paix précédents.  
2002: ouverture d'une nouvelle conférence de réconciliation nationale à Eldoret, sous l'égide de l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement, organisation régionale de la Corne de dl'Afrique). 
Juillet 2003: la Conférence de réconciliation aboutit à un projet de charte nationale prévoyant le fédéralisme. 
2004 
Janvier: un accord entre les chefs de guerre aboutit à la création d'un parlement intérimaire.
Août: le parlement de transition est inauguré à Nairobi (Kenya), lieu des pourparlers, les conditions de sécurité n'étant pas réunies pour qu'il siège en Somalie.
Octobre: Abdullai Yusuf Ahmed, président de l'Etat régional du Puntland, est élu président de la Somalie par les parlementaires réunis à Nairobi.
Novembre: le nouveau président nomme un Premier ministre, Ali Mohamed Gedi.
Le Bureau maritime international s'inquiète de la hausse significative, depuis le début de l'année, des actes de piraterie au large des côtes somaliennes. 
Mai 2005 : en visite à Mogadiscio, le premier ministre Ali Mohammed Gedi échappe à un attentat qui fait 15 victimes. 
2006 
Février : Création à Mogadiscio d'une " Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme " (ARPCT) par des ministres et chefs de guerre soutenus par les Etats-Unis.
Le Parlement somalien de transition se réunit à Baidoa, ouvrant sa première session en Somalie depuis son retour d'exil du Kenya.
Mars : début des affrontements violents opposant les seigneurs de la guerre regroupés dans l'ARPCT à des miliciens de l'"Union des tribunaux islamiques" de Mogadiscio.
Juin : après quatre mois de combats, les milices des tribunaux islamiques prennent Mogadiscio. Cheikh Hassan Dahir Aweys est nommé à la tête du Conseil des tribunaux islamiques.
Juillet : Hassan Dahir Aweys appelle à la " guerre sainte " contre l'Ethiopie, qui soutient le gouvernement de transition réfugié à Baidoa.
4 septembre : gouvernement de transition (TFG) et tribunaux islamiques signent un accord de paix provisoire. L'Union africaine adopte un plan de déploiement d'une force de paix de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), regroupant sept pays d'Afrique de l'Est.
24 septembre
: Kisimayo, la troisième ville de Somalie, tombe aux mains des combattants islamistes.
1er novembre : échec des pourparlers de paix entre le gouvernement de transition et les tribunaux islamiques, qui contrôlent un tiers de la Somalie.
24 décembre : l'Ethiopie annonce officiellement son entrée en guerre et bombarde les positions tenues par les tribunaux islamiques.
28 décembre : les troupes éthiopiennes entrent dans Mogadiscio; les combattants des Tribunaux islamiques prennent la fuite et se replient sur Kisimayo, fief de l'aile la plus radicale du mouvement, les "Chebab". 
2007 
1er janvier : les islamistes fuient le port de Kisimayo, le dernier bastion qu'ils contrôlaient, devant l'avancée des troupes éthiopiennes.
7 janvier : début d'une série de raids américains dans le sud du pays contre des islamistes liés, selon Washington, à Al-Qaida.
20 février : le Conseil de sécurité de l'ONU approuve le déploiement d'une force de stabilisation africaine (Amisom) qui doit être composée à terme de plus de 8 000 hommes.
Mars : recrudescence de la guérilla à Mogadiscio; déploiement des 370 premiers soldats ougandais de l'Amisom, la force de l'Union africaine.
Installation officielle dans la capitale du du gouvernement, confinés jusque là à Baidoa, ville du centre du pays.
Avril : après une trêve de quelques semaines, reprise de combats à Mogadiscio. Les troupes éthiopiennes et gouvernementales chassent les combattants islamistes des quartiers nord de la ville. Selon le HCR, ces combats ont fait plus de 1000 victimes civiles et 350.000 déplacés.
Juillet-Août : conférence de réconciliation nationale, organisée par le gouvernement de transition (TFG) sans les islamistes.
Septembre : réunis à Asmara sous la houlette des Erythréens, ennemis jurés de l'Ethiopie, les opposants au TFG forment une Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie (ARS).
Après quatre mois d'une guerre de harcèlement, les islamistes radicaux (Chebab) lancent une nouvelle offensive sur Mogadiscio.
Octobre : les troupes d'Addis-Abeba dispersent dans le sang une manifestation composée essentiellement de femmes et d'enfants protestant contre l'occupation éthiopienne.
Le nombre de Somaliens dépendant de l'aide humanitaire atteint le chiffre de 1,5 million de personnes, le double de celui de janvier; 3 millions de personnes sont réfugiées à l'extérieur.
Novembre : selon l'envoyé spécial de l'ONU, Ahmedou Ould-Abdallah, la crise humanitaire en Somalie est la pire de toute l'Afrique.  
2008 
Avril : de violents affrontements font des dizaines de morts à Mogadiscio. L'embryon de force de paix de l'Union africaine (2 600 hommes sur les 8 000 prévus) est paralysée.
Prise d'otage, au large de la Somalie, d'un yacht français, le "Ponant".
1er mai
: un raid américain dans le nord du pays fait plusieurs dizaines de morts, dont Aden Hashi Farah " Ayro ", l'un des principaux chefs islamistes.
2 juin : l'ONU autorise l'usage de la force contre les pirates au lage de la Somalie.
9 juin
: un nouvel accord de paix est conclu à Djibouti, sous l'égide de l'ONU, entre le gouvernement intérimaire et une partie de l'opposition. La frange la plus dure (dirigée par Cheikh Hassan Dahir Aweys, ancien leader des Tribunaux islamiques) qui exige le départ préalable des troupes éthiopiennes, rejette cet accord.
22 août : les islamistes reprennent Kisimayo, deuxième ville du pays.
Octobre : trois navires de l'OTAN commencent à patrouiller au large de la Somalie pour une mission d'escorte et de dissuasion face aux pirates sévissant dans la région.
25 octobre : des pirates prennent le contrôle d'un navire ukrainien chargé d'armes.
26 octobre : le gouvernement et l'opposition islamiste modérée s'accordent sur l'entrée en vigueur le 5 novembre du cessez-le-feu et sur le retrait progressif d'ici début 2009 des troupes éthiopiennes présentes depuis 2006.
12 novembre : les islamistes radicaux s'emparent de la ville portuaire de Merka (100 km au sud-ouest de Mogadiscio), un des principaux centres de transit de l'aide humanitaire.
15 novembre : le président somalien, Abdullahi Yousouf Ahmed, reconnaît que le gouvernement contrôle Mogadiscio et Baidoa, mais que "les islamistes ont pris le contrôle de tout le reste".
17 novembre : un supertanker saoudien chargé de 2 millions de barils de brut tombe entre les mains de pirates somaliens dans l'océan Indien.
29 décembre : démission du président de transition, Abdullahi Yusuf Ahmed. Désavoué par la communauté internationale, il avait tenté de démettre le Premier ministre Nour Hassan Hussein qui entendait intégrer les "islamistes modérés" à son gouvernement afin d'isoler les radicaux (Chebabs). 
2009 
25 janvier : l'Éthiopie annonce avoir achevé le retrait de ses troupes.
26 janvier : un nouveau Parlement élargi aux islamistes modérés et à la société civile, prête serment à Djibouti, où il est réuni du fait de l'insécurité à Mogadiscio. Au même moment, les islamistes radicaux (Chebabs) affirment avoir pris la ville de Baïdoa.
30 janvier : Charif Cheikh Ahmed, "islamiste modéré", ancien chef des Tribunaux islamiques est élu président par le Parlement de transition.
18 avril : instauration de la charia (loi islamique).
31 janvier : Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, le chef des "islamistes modérés", est élu président.
23 avril : une conférence de donateurs réunie à Bruxelles décide de lever 213 millions de dollars pour aider la Somalie à se reconstruire.
Mai : les islamistes radicaux (Chebab) lancent une nouvelle offensive sur Mogadiscio.
19 juin : le président du Parlement appelle les pays voisins à intervenir militairement pour contrer l'avancée des islamistes radicaux.
Juillet : plus de de 200 000 habitants de Mogadiscio ont fui les combats en deux mois indique le HCR.
Août : le Burundi envoie un bataillon supplémentaire dans l'Amisom, portant les effectifs de la force de l'Union africaine à 5000 hommes.
Septembre : les Chebab prêtent allégeance à Al-Qaida.
Octobre: les Chebab prennent le contrôle du port de Kisimayo.
Décembre : les Chebab démentent être les auteurs d'un attentat qui a couté la vie à 24 personnes dont 3 ministres. Des centaines de personnes manifestent à Mogadiscio pour dénoncer la violence des insurgés islamistes, un rassemblement sans précédent dans la capitale somalienne en guerre. 
2010
Juillet : les Chebab revendiquent un attentat qui fait 73 morts à Kampala, en Ouganda.
Août : les insurgés islamistes lancent une vaste offensive contre les forces gouvernementales et les troupes de l'Union africaine (Amisom). Le 25, les insurgés organisent une attaque-suicide dans un hôtel de Mogadiscio, près du palais présidentiel. Au moins 30 personnes, dont six députés, sont tuées, tandis que des combats à l'arme lourde se poursuivent en ville.  
2011
Juin : les ONG alertent l'opinion sur la famine qui menace la Somalie en raison d'une sécheresse exceptionnelle dans la Corne de l'Afrique. En juillet, l'ONU demande une aide d'urgence pour affronter la famine. des dizaines de milliers de Somaliens se réfugient en Ethopie et au Kenya.
Août : les Chebab, qui contrôlaient la moitié de la ville, quittent Mogadiscio où sont venus se réfugier 100.000 Somaliens fuyant la sécheresse et la famine.
Septembre-Octobre: 4 ressortissantes étrangères sont enlevées au Kenya. Nairobi incrimine les Chebab.
Octobre: le Kenya lance une offensive dans le sud de la Somalie

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